Quand Statistique Canada nous examine la langue

Statistique Canada vient de publier une nouvelle étude tirée des plus récentes données du recensement sur la langue. Dans L’évolution du bilinguisme français-anglais au Canada de 1961 à 2011, les auteurs observent que la proportion de Canadiens pouvant soutenir une conversation en français et en anglais «a quelque peu décliné pour la première fois après quatre années de croissance consécutives». Ce type d’étude peut parfois être très éclairant, en proposant des portraits statistiques qui mettent en perspective des perceptions souvent partagées dans la population, mais dont il est difficile de rendre compte. Toutefois, le principal défaut de ces études de Statistique Canada est l’absence d’analyse des résultats obtenus. Je propose quatre pistes d’analyse qui mériteraient certainement d’être approfondies.

Premièrement, il est très préoccupant que de moins en moins d’étudiants anglophones à l’extérieur du Québec soient exposés à l’enseignement du français langue seconde. Cette tendance est très pernicieuse, surtout dans le contexte où le discours officiel et institutionnel souligne à grands traits que l’avenir de la dualité linguistique au Canada passe par les jeunes. Or, «les jeunes anglophones de l’extérieur du Québec sont de moins en moins bilingues». On pellette par en avant, mais voilà que ceux à qui incombera cette tâche n’ont plus de pelles! Dans ce cas-ci, il faudrait poser la lorgnette sur le travail des gouvernements provinciaux, dépositaires de la compétence constitutionnelle en éducation. N’est-ce pas eux qui permettent que l’exposition au français langue seconde soit réduite dans les curriculums? Pourquoi réduire cette exposition? Par souci d’économies? Pour privilégier des matières plus vendables sur le marché du travail en leur consacrant plus de temps en classe? Par manque d’enseignants qualifiés? C’est à se demander aussi si le volet Apprentissage de la langue seconde du programme Mise en valeur des langues officielles de Patrimoine canadien n’est pas en train de rater ses cibles et si l’argent reçu par les gouvernements provinciaux pour offrir de tels programmes est réellement utilisé à cette fin.

Deuxièmement, si la proportion de nouveaux immigrants reçus à l’extérieur du Québec qui ne parlent pas le français augmente, il y a peut-être lieu d’interroger Citoyenneté et Immigration Canada, qui tarde à respecter les engagements qu’il a pris à l’égard des communautés francophones en situation minoritaire. Année après année, les cibles de nouveaux immigrants francophones dans ces communautés fixées par le gouvernement canadien ne sont pas atteintes. Or, il ne faut certainement pas incomber la faute aux nouveaux arrivants, mais bien à ceux qui les sélectionnent. L’étude ne fait pas référence aux critères de sélection des immigrants, la langue n’étant qu’un item parmi tant d’autres dans le système de points établi par le gouvernement fédéral. C’est donc en aval de la sélection qu’il est nécessaire d’agir. Dans la nouvelle mouture de la Feuille de route pour les langues officielles présentée par le gouvernement canadien, 120 millions de dollars sont consacrés à de nouveaux programmes de formation linguistique pour les immigrants économiques. Après les montants consacrés à l’enseignement des langues officielles, il s’agit du plus important poste de dépense de la Feuille de route. Il est permis d’espérer qu’un montant aussi important permettra effectivement d’augmenter la proportion d’immigrants pouvant utiliser le français à l’extérieur du Québec. Il faudra suivre de près l’évaluation de ces programmes et les données du prochain recensement pour en mesurer les effets.

Troisièmement, l’étude évite de répondre à la question «qui est bilingue?» Bien qu’elle y fasse brièvement référence, elle ne s’attaque jamais à cette question de front. La proportion de personnes bilingues n’est pas répartie équitablement entre les personnes de langue maternelle française et anglaise. Il est clair que la proportion de francophones bilingues est beaucoup plus importante, particulièrement dans ce que l’étude qualifie de «zones de contact», concept édulcoré s’il en est un. L’étude souligne que c’est dans ces zones que l’on retrouve la plus forte proportion de personnes bilingues, mais aussi que ce sont les francophones qui y sont proportionnellement plus bilingues. L’étude banalise cette situation, alors que si ce sont les francophones qui sont les plus bilingues dans ces zones, c’est qu’ils en ressentent le besoin beaucoup plus que les anglophones. Autrement dit, les francophones considèrent que leur langue ne suffit pas pour continuer à évoluer dans ces zones de contact, ce qui ne fait pas nécessairement partie de l’équation chez les anglophones. Ce sont donc les francophones minoritaires qui assument principalement les coûts associés au bilinguisme. Pourtant, en cherchant à traiter symétriquement les deux communautés linguistiques, on gomme du même coup cette distinction importante.

Finalement, l’étude note que la croissance de la population bilingue est plus rapide au Québec qu’ailleurs au Canada. Si le ton de l’étude laisse entendre que Statistique Canada se réjouit de cette situation, il est à croire que la réaction ne sera pas la même du côté du gouvernement du Québec. Somme toute, il pourrait y voir un échec de ses propres politiques linguistiques en raison des pressions exercées par le régime linguistique fédéral. Il pourrait même se servir des résultats de cette étude pour justifier la révision de son propre régime linguistique, qu’il a d’ailleurs déjà entamée avec son projet de loi 14. L’objectif du régime linguistique québécois n’est certainement pas d’accroître le taux de bilinguisme individuel, mais bien de préserver le statut du français sur son territoire. Dans ce contexte, de telles données peuvent paraître préoccupantes.

Avant de terminer, il y a tout de même lieu de souligner le travail des deux auteurs de l’étude. Malgré ses défauts, l’étude sonne l’alarme et met en lumière des tendances que gouvernements et acteurs de la société civile doivent renverser. En utilisant les données de huit recensements depuis 1961, ils réussissent à inscrire leurs observations dans la durée. À nous, maintenant, de les contextualiser et de les analyser.

600 000 raisons de se poser des questions

Ça fait depuis le début des temps (oui, vraiment) qu’on s’obstine à savoir combien il y a de francophones en Ontario. Dans nos cours d’histoire au secondaire, on a entendu tous les chiffres possibles entre 375 000 et 650 000 tout en sachant très bien qu’il y’avait une différence entre un Franco-Ontarien et un Ontarien francophone . Voilà que le malaise s’installe. Ça fait plus d’un an que ce texte est dans notre collimateur. Maintenant que d’autres commencent à s’intéresser à la question, on a jugé qu’il était temps de le publier et d’ouvrir la discussion. Let’s talk. 


Est-ce qu’il y a vraiment 600 000 Franco-Ontariens? 600 000 francophones en Ontario? 600 000 locuteurs de la langue française sur le territoire de la province de l’Ontario? Do 600 000 people actually give a fuck about the French language in Ontario?

Est-ce qu’on ne serait pas mieux de se dire 300 000 et se concentrer sur ceux-là? Est-ce qu’on devrait arrêter de dépenser notre énergie, nos resources et nos subventions gouvernementales sur les ayant-droits sans espoir, sur les anglophones opportunistes, et sur les franglo-Ontariens apathiques?

Est-ce qu’on ne serait pas mieux de se dire 150 000 et se concentrer que sur les gens qui ne vivent qu’en français, qui intériorisent leurs réalités en français, et qui n’ont rien à redouter de l’assimilation?

Est-ce qu’on est capable de trouver 75 000 Ontariens francophones avec la même réalité?


Est-ce que le bilinguisme officiel fonctionne? Est-ce qu’on force les anglophones à apprendre le français? Did you go to french school? Do you still speak french?

Est-ce que je vous frustre? Est-ce que j’ai le droit de poser ces questions là? Est-ce que je suis un franco-traître? Est-ce qu’on se souvient?

Est-ce que la Patente est dans la salle?


Est-ce qu’on devrait être plus honnêtes dans nos revendications? Est-ce qu’on devrait dire aux anglophones qu’on est capables de parler anglais, pour pouvoir leur faire comprendre qu’on veut plutôt parler français, au lieu de leur donner l’impression qu’on se plaint pour rien? Est-ce qu’on devrait leur dire qu’on n’a pas nécessairement les réponses? Est-ce qu’on devrait essayer de leur expliquer pourquoi l’assimilation nous fait peur, au lieu de s’entêter à poursuivre un dialogue de sourds? Est-ce que c’est en se battant contre des contraventions ou en poursuivant Air Canada ou en invoquant nos droits constitutionnels qu’on va réussir à se partir une vraie conversation? Entre qui devrait avoir lieu cette conversation?

Est-ce que c’est légal de vendre des faux drapeaux franco-ontariens? Est-ce qu’il y a une limite à la grosseur du drapeau? Do we deserve a flag? Do we need a flag?

Est-ce qu’on devrait s’allier aux Autochtones, aux Tamouls, aux Ukrainiens pour la reconnaissance d’une certaine diversité canadienne? Est-ce qu’on devrait se battre pour notre spécificité? Quelle spécificité? Est-ce qu’on devrait continuer nos combats identitaires internes, futiles et déjà perdus?  Est-ce qu’on devrait essayer de parler aux Québécois, en espérant qu’ils nous écoutent pour une fois?

Pourquoi, 30 ans plus tard, nos cadavres sont-ils encores chauds? Est-ce que les canards sont encore morts?

Est-ce qu’on est vraiment un peuple fondateur? Est-ce que Trudeau avait raison? Est-ce que Durham a réussi? Est-ce qu’on a un pays?

Est-ce qu’on est bien, dans le fond? Est-ce qu’on revendique pour rien? Can we prove an angryphone wrong?


Est-ce qu’on choisit mal nos luttes? Est-ce qu’on a une lutte? Est-ce qu’on s’est fait lutter?

Est-ce qu’on devrait tous déménager dans la même région? Est-ce qu’on devrait multiplier les contacts et les rencontres? Est-ce qu’on devrait se battre pour une autoroute entre Lafontaine et North Bay? Un TGV entre Ottawa, Toronto, et  Sudbury? Est-ce qu’on est capables de réunir assez de gens pour effectuer des vrais changements? Est-ce qu’on est capables, en tant que communauté, de prendre à cœur des causes qui ne touchent pas que la langue? Est-ce qu’on devrait?

Est-ce qu’on fête la Saint-Jean-Baptiste? Est-ce qu’on fête la fête du Canada? Est-ce qu’on fête le 4 juillet?


Quand on dit «nous», de qui on parle? Quand ils disent « they », de qui ils parlent? Quand on dit « we », est-ce que c’est « on »?

Est-ce que le verre est à moitié vide? À moitié plein? Est-ce qu’on a assez d’eau? Est-ce que le verre est trop grand?

Est-ce que j’écris pour rien? Est-ce que vous allez tout simplement vous dire «ah ok» et fermer cette page sans laisser de commentaires? Est-ce que vous savez qui a gagné la game hier soir?

Est-ce qu’il y aura encore des gens pour poser ces questions dans 30 ans?

 

 

Je l’sais pas.

Faudrait s’en parler…

Un premier coup d’oeil sur les données linguistiques du recensement de 2011 indique clairement que les choses ne s’améliorent pas pour la francophonie ontarienne. Pas que la situation se soit dramatiquement détériorée au cours des cinq dernières années, mais les tendances au déclin du français se confirment à peu près partout, même dans les régions où les francophones restent majoritaires.

On peut toujours se draper, comme il est devenu l’habitude de le faire en milieux officiels, dans les savantes – et jusqu’à un certain point, pertinentes – pondérations statistiques qui permettent de gonfler un peu artificiellement, à mon avis, la force de la francophonie au Canada (y compris au Québec). Mais quand on regarde les chiffres bruts, la réalité nous revient, implacable, et appelle une intervention rapide pour sauver les meubles.

Le discours optimiste des « lunettes roses » ne fait que masquer une détérioration très réelle. On n’a qu’à regarder sans enrobage les réponses à la question du recensement sur la langue d’usage (la langue la plus souvent parlée à la maison) pour s’en convaincre, au regard des données sur la langue maternelle.

De 2006 à 2011, selon les profils des communautés des deux recensements, le nombre de francophones de langue maternelle a augmenté de près de 5000 seulement (488 815 à 493 300) tandis que le nombre de personnes ayant le français comme langue d’usage a diminué de 5 000 (de 289 035 à 284 115).

Pour avoir une idée de l’accélération de l’assimilation, regardons les chiffres du recensement de 1971, qui donnaient 482 045 francophones selon la langue maternelle, et 352 465 selon la langue d’usage ! Si on compare celui de 1971 aux deux recensements les plus récents (langue maternelle et langue d’usage), on arrive à des taux respectifs de persévérance de la langue de 73,1% en 1971, 59,1% en 2006 et 57,6% en 2011. Évidemment, ces chiffres sont trompeurs et il faut vraiment regarder de région en région, de ville en ville, de village en village pour comprendre la réalité. C’est grand, l’Ontario.

Si, au sud, dans les régions de Penetanguishene, Welland ou Windsor, les taux de persévérance sont à peine de 25% à 35%, ils dépassent régulièrement le seuil des 90% dans des régions de l’Est et du Nord ontarien. À certains endroits, ils frisent le 100 % et le dépassent même dans trois villages. À Jogues, Mattice et Val-Cöté, tous dans la région de Hearst, ce sont les francophones qui assimilent les anglophones… Entre les deux, il y a les agglomérations urbaines d’Ottawa et de Sudbury, où les taux de persévérance sont plus inquiétants, à près de 70% (Ottawa), voire alarmants à près de 55% (pour le Grand Sudbury).

Je retiens, dans un premier temps, avant d’approfondir davantage l’analyse, trois constats :

Premier constat

Il existe donc en Ontario trois zones où les francophones ont des taux de persévérance très, très élevés (90% et plus) :

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[li]le corridor de la route 11, entre Smooth Rock Falls et Hearst[/li]
[li]le secteur Nipissing Ouest, entre Sturgeon Falls et Sudbury[/li]
[li]le secteur de Prescott-Russell, à l’est d’Ottawa[/li]
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Ce sont essentiellement des petites municipalités et des secteurs ruraux, ayant une population limitée, mais dont le caractère majoritairement francophone se maintient pour le moment.

Deuxième constat

En Ontario, plus de 35% des francophones (selon la langue d’usage) demeurent à Ottawa (86 000) et Sudbury (14 000). À Ottawa (je ne sais pas pour Sudbury), ils sont cependant plus dispersés que jadis. Alors qu’auparavant il existait des quartiers canadiens-français, les francophones sont maintenant minoritaires dans tous les quartiers de la capitale. Ils sont cependant nombreux.

Troisième constat

Les taux d’assimilation ont atteint des niveaux dramatiques dans des endroits comme Welland et Windsor, et même Cornwall où, il y a un demi-siècle, les francophones formaient près de la moitié de la population.

Faut s’en parler…

Quand j’étais à l’ACFO, années 60, début années 70, ce phénomène était déjà perceptible, quoique bien moins accentué, mais les moyens de communication entre les différentes communautés étaient presque nuls, et les distances immenses. Il était difficile de concevoir et mettre en application des stratégies coordonnées. Aujourd’hui, avec l’Internet et les médias sociaux, les distances s’estompent.

Pendant qu’il est encore temps, il faut souhaiter que puissent s’amorcer des échanges, sur Facebook, sur Twitter, entre Franco-Ontariens de différentes régions et à l’intérieur de différentes régions, entre Franco-Ontariens et Québécois, entre Franco-Ontariens et Acadiens et francophones de l’Ouest, pour qu’à partir d’analyses réalistes, les enjeux linguistiques (et autres enjeux) fassent l’objet d’un forum permanent en ligne. Le simple fait de créer des contacts par l’intermédiaire du Web aura, j’en ai la conviction, des effets appréciables.

Où cela peut-il mener? Pas la moindre idée. Mais ce peut être un point de départ utile…


Ce texte a originalement été publié le 6 novembre 2012 sur le blogue de Pierre Allard.

Immigration : Le Nouveau-Brunswick est-il xénophobe?

Les récentes données du recensement 2011 avaient tout pour surprendre. Selon Statistiques Canada, la population du Nouveau-Brunswick s’est accrue de 3% entre 2006 et 2011. Ce n’est pas un grand bond comme tel, mais les médias semblent s’amuser à dresser un portrait sombre de la situation actuelle. Après tout, qui voudrait demeurer ici? Le Nouveau-Brunswick trône au sommet de nombreux palmarès peu prestigieux; l’obésité, l’analphabétisme et le chômage. Entre temps, il n’y a pas d’ouvrage, tout le monde s’en va dans l’Ouest, et ceux qui restent vieillissent.

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Face à ces enjeux, le gouvernement provincial se voyait obligé de réagir. C’est donc en 2008 que Fredericton a annoncé la mise en place du Secrétariat de la croissance démographique, qui vise, entre autres, à accroître la population du Nouveau-Brunswick de 100 000 personnes d’ici 2026. Le gouvernement veut aussi attirer un minimum de 5000 immigrants par année, d’ici 2015.

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Évidemment, une promenade

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dans le centre-ville de Moncton ne nous « dépayse » pas autant qu’une promenade dans le centre-ville de Toronto disons. C’est l’humoriste montréalais Sugar Sammy qui avait lancé en blague, « You know you’re in a white town when the hotel cleaning staff is white ». Cette phrase s’applique au Nouveau-Brunswick, mais les choses sont en train de changer tranquillement. L’été dernier par exemple, la population de Moncton s’est ralliée autour d’une famille coréenne menacée de déportation vers leur pays d’origine.

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Tout n’est pas rose

Malgré tous les efforts, une certaine méfiance semble toujours régner au sein de la communauté des affaires, du moins si l’on croit un récent article publié dans le quotidien, « L’Acadie Nouvelle » intitulé, « Emploi : Nos entreprises sont un peu xénophobes ».

En somme, on raconte l’histoire d’Elmehdi Taha, un Marocain d’origine, détenteur d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université de Moncton. Après ses études, il a tenté sans succès de se dénicher un emploi dans son domaine. Après un séjour dans les centres d’appels, il gère online casino maintenant une pizzeria.

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«M. Taha sent parfois une méfiance chez certains employeurs en raison de son

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origine et un manque d’ouverture», peut-on lire dans l’article.

Un autre article publié dans le même journal relate l »histoire d »Ibrahima Sow, un jeune Guinéen. Bien qu »il souligne vivre une belle intégration, lui aussi a connu des moments de xénophobie. La famille d »une connaissance à lui n »aimait pas les noirs.

Chedly Belkhodja, professeur au département des sciences politiques à l’Université de Moncton s’est aussi intéressé à cette question dans le film « Au bout du fil ». Dans ce court métrage, on rencontre de jeunes immigrants qui peinent à se trouver de bons emplois en dépit de leurs qualifications. Dans de nombreux cas, ils aboutissent dans des centres d’appels.

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Donc, que peut-on faire? Bien que l »Acadie ait démontré ses intentions de s’ouvrir sur le monde, le résultat n’est pas toujours à la hauteur des attentes. Le Nouveau-Brunswick a encore beaucoup de chemin à faire en matière d’immigration et doit déterminer ce qu »il veut réellement: une vraie population diversifiée et engagée ou une population locale qui se plaît à inviter ses immigrants à faire une danse folklorique une fois de temps en temps.

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Dan George, acteur, activiste et Chef de la nation Tsleil-Waututh en Colombie-Britannique a dit : « Pouvons-nous parler d »intégration tant qu »il n »y a pas intégration des coeurs et des esprits ? ». Peut-être qu »on y arrivera un jour…

Lecture recommandée

D’ici et d’ailleurs : Regards croisés sur l’immigration, Chedly Belkhodja


Photo : Groupe d »immigrants ukrainiens au port de St-John au Nouveau-Brunswick, 1905, Bibliothèque et archives Canada