Dans cette chronique Lettres à mon fils, j’écris à Stephen Harper comme si j’étais sa mère et comme s’il avait 7 ans. Cette première correspondance a originalement été publié en décembre 2011.
Mon cher fils,
Je crois que nous devons prendre un petit moment pour discuter. J’observe ton travail ces derniers temps et j’ai l’impression que je n’ai peut-être pas réussi à te transmettre les valeurs auxquelles je tenais. Tu as fait de bien mauvais choix et le moment est venu pour moi de te rappeler quelques règles de savoir-vivre et de bienséance.
J’ai été très déçue, cette semaine, quand tu as choisi de ne pas venir en aide à tes cousins d’Attawapiskat. Tu as de l’argent et tu as les moyens de les aider! Tes cousins du Grand Nord se contentent de bien peu pour vivre et toi, tu oses dire qu’ils profitent de ton argent! C’est vrai que tu leur en as donné beaucoup, mais c’était insuffisant pour qu’ils puissent s’en sortir. N’oublie pas qu’ils n’ont pas la chance de vivre dans une aussi grande maison que la tienne. Dois-je d’ailleurs te rappeler que nous payons cher pour te permettre de vivre dans cette très grande maison.
Mon amour, je t’ai souvent expliqué que c’était important d’aider les autres, même ceux que tu ne respectes pas. Maman croit que tu dois laisser tomber tes préjugés. Souviens-toi ce que je t’ai souvent dit, nous sommes tous des êtres humains et nous nous devons un respect mutuel.
Pour t’aider à comprendre, je vais te donner un exemple. Disons que Grand-Maman Élisabeth trouve que tu dépenses trop d’argent en jouets de guerre et qu’elle décide de contrôler elle-même ton argent. Comment réagirais-tu? Est-ce que tu comprends mieux maintenant ce que tu fais à tes cousins du Grand Nord?
Mon chéri, tu aimes bien pouvoir faire ce que tu veux avec ce qu’on te donne. Je suis convaincue que tes cousins d’Attawapiskat aimeraient être aussi chanceux que toi.
Tu me déçois Stephen. N’oublie pas que tu dois respecter la main qui te nourrit. Ton père et moi te donnons beaucoup et, en échange, on s’attend à ce que tu sois raisonnable et que tu partages. Tes cousins du Grand Nord ont besoin d’aide maintenant. Je t’en prie, mon ti-loup, rends-moi fière de toi!
Bonne semaine mon poussin.
xox
Maman