Leçon 4: Tu sais c’est quoi la différence entre «ces» et «ses» ?

Attendu que les trois premières leçons des canes ont été plutôt intenses, aujourd’hui nous vous proposons une leçon un peu plus facile, on s’attaque aux homophones. Les homophones sont ces mots qui se prononcent de la même façon (plus ou moins), mais qui s’écrivent différemment et surtout ont un sens différent.

1. «ces» et «ses»

«Ces» est un adjectif démonstratif de la même famille que «ce», «cet», «cette». On peut donc le remplacer par ces derniers :

Ces fleurs sont belles.

On peut dire :

Cette fleur est belle.

Ces hommes sont aimables.

On peut dire :

Cet homme est aimable.

«ses» est un adjectif possessif de la même famille que «sa», «son». On peut poser la question «est-ce que ce sont les siens?»

Ses affaires sont éparpillées partout dans sa chambre.

Les affaires de qui? Les siennes.

NB : Si dans la plupart des cas, le choix entre «ces» et «ses» est évident, il arrive parfois que cela dépende du contexte.

Exemple :

Je regarde un jardin et je dis: «Ces fleurs sont belles». Mais tu parles du jardin du voisin et je peux te répondre: «Oui ses fleurs (à lui) sont belles».

2. «C’est» et «s’est»

«c’est» est formé de l’adjectif démonstratif «c’» et du verbe être. C’est la forme courte de «cela est» ou «ceci est». On peut donc le remplacer par une de ces deux formes longues pour savoir comment bien l’orthographier.

C’est un chat très intelligent.

Ceci est un chat très intelligent.

«s’est» est formé du pronom personnel «s’» et du verbe être. Il s’utilise dans des formes verbales.

Il s’est acheté une moto.

Pour savoir comment bien l’orthographier, remplacez «il» par «nous».

Nous nous sommes acheté une moto.

3. «Sais» et «sait»

Il s’agit de la conjugaison au présent de l’indicatif du verbe savoir, respectivement à la deuxième et à la troisième personne du singulier. Pour bien l’orthographier, conjuguez votre verbe à l’imparfait.

Tu sais bien que ce n’est pas vrai.

Tu savais bien que ce n’était pas vrai.

Il sait parfaitement comment se tenir.

Il savait parfaitement comment se tenir.

Leçon 3: les participes passés

Bon ça y est, vous trouviez les canes drôles, quétaines, intéressantes, un peu gauches, pas toujours claires, sexy (on extrapole un peu, mais après tout, taGueule est sensé être sexy alors on a le droit de le prendre à notre compte!), mais là on a peur. On se dit qu’attaquer les participes passés à la troisième leçon, la glace va casser sous nos petites pattes et pis on va couler drette-là! Mais c’est le printemps, prenons des risques, c’est la saison des amours!

Vous allez voir, ce n’est pas si compliqué si vous avez bien suivi les deux premières leçons.

Nous avons deux auxiliaires en français : ÊTRE et AVOIR. Des fois ce sont des verbes, des fois ce sont des auxiliaires (des aides grammaticales si vous voulez). Vous savez certainement que la langue française a plusieurs temps de verbes: présent, futur, imparfait, plus-que-parfait, passé composé et autres. Eh bien pour les temps composés, on a besoin d’un auxiliaire et d’un participe passé. Le participe passé c’est une forme verbale que chaque verbe a (le participe passé de «manger» est «mangé»; celui de «partir» est «parti», celui de «vouloir» est «voulu», etc.).

1er problème : Faut-il utiliser ÊTRE ou AVOIR?

La règle est assez simple: on utilise AVOIR presque tout le temps. On utilise ÊTRE avec les verbes d’état (devenir, naître, mourir) et les verbes de mouvement (aller, partir, venir, descendre, monter, revenir, parvenir, repartir) et TOMBER. Là faut pas qu’on s’énerve, mais vous comprenez que le verbe «tomber» indique un mouvement, alors il faut utiliser l’auxiliaire ÊTRE. Répétez et écrivez la phrase suivante 100 fois: «Je ne dirai plus jamais: ‘J’ai tombé’ mais ‘je suis tombé’». S’il vous plaît, pour la santé mentale des canes, plus jamais!

2ème problème : J’ai rien compris.

De quoi parlent-elles? Comment on fait ça? Pas de panique! Ça aussi c’est simple. Un temps composé est composé d’un AUXILIAIRE et d’un PARTICIPE PASSÉ. Prenons l’exemple du passé composé qu’on utilise très souvent:

J’ai mangé. (AVOIR au présent plus PARTICIPE PASSÉ de manger)

Tu es allé. (ÊTRE AU PRÉSENT plus PARTICIPE PASSÉ de aller – verbe de mouvement)

Il a parlé de chansons.

Elle est tombée sur les roches.

Nous sommes revenus du cinéma.

Vous avez fait un gâteau.

Ils sont partis à la pêche.

Elles ont mis leurs mitaines.

3ème problème : Ça se complique.

Bon là, on l’avoue ça se complique un tout petit peu: Comment ça s’accorde ces affaires là? Bougez pas ce n’est pas difficile, c’est juste qu’on ne vous l’a pas appris.

1ère règle:

Quand l’auxiliaire est ÊTRE, le participe passé s’accorde TOUJOURS en genre et en nombre avec le SUJET.

Ma mère est partie.

Mon père est parti.

Mes parents sont partis.

Mes sœurs sont parties.

Il est revenu.

Elle est tombée.

Ils sont sortis.

Elles sont descendues.

2ème règle:

Quand l’auxiliaire est AVOIR, le participe passé ne s’accorde JAMAIS, SAUF… (attendez la 3ème règle). Vous voyez dans les exemples suivants que le participe passé ne change pas, peu importe le sujet ou le COD, ou autre chose. Ça ne bouge pas!

Elle a mangé du cochon.

Il a fait un dessin.

Ils ont écrit une lettre.

Nous avons chanté au petit matin.

Elles ont récité un poème.

3ème règle:

SAUF… avec l’auxiliaire AVOIR, QUAND LE COD EST PLACÉ AVANT SON VERBE, LE PARTICIPE PASSÉ S’ACCORDE EN GENRE ET EN NOMBRE AVEC LE COD. (Il n’y a rien d’autre à faire que d’apprendre cette phrase comme vous avez appris le Notre Père, ça paraît futile mais ça sert dans la vie! … et en plus c’est moins long!)

Les fleurs qu’elle a cueillies sont bleues.

(Le participe passé «cueilli» s’accorde au féminin pluriel parce qu’il s’accorde avec les fleurs qui sont le COD du verbe «cueillir»… Elle a cueilli quoi? Les fleurs!).

Les bonbons! Il les a mangés!

(Le participe passé «mangé» s’accorde au masculin pluriel parce qu’il s’accorde avec les bonbons qui sont le COD du verbe «manger». Il a mangé quoi? Les bonbons!).

J’ai lu les livres que tu m’as prêtés.

(Très intéressante comme phrase: «lu» ne s’accorde pas parce que son COD (les livres) est placé APRÈS; en revanche, «prêté» s’accorde parce que son COD (les livres) est placé AVANT). Un autre exemple pour la route:

Elle a pris toutes les affaires qu’il lui avait données.

4ème règle :

Vous avez tout compris. Nous aussi. Tout le monde est content. Mais voyons, cela ne peut pas être aussi simple… et bien oui et non, avouez que c’est simple (si vous savez trouver un COD, voir leçon 1), mais des fois ça se complique un petit peu, juste des fois.

Avec le pronom EN (voir leçon 2) :

Vous vous rappelez peut-être que dans la leçon 2, nous avons appris que dans certains cas, on remplace le COD par le pronom EN. Eh bien, quand EN est placé avec le verbe, LE COD NE S’ACCORDE JAMAIS. C’est simple! Exemples:

J’ai mangé des bonbons.              (COD après le verbe, pas d’accord)

J’en ai mangé.                              (COD avant le verbe mais remplacé par EN, pas d’accord)

Les bonbons, je les ai mangés!    (COD placé avant, accord)

Certains verbes de mouvement peuvent être accompagnés d’un COD. Dans ce cas, on utilise AVOIR.

Elle est descendue dans la cuisine.

MAIS :

Elle a descendu son chandail pour le mettre à sécher.

Ils sont sortis prendre une marche.

MAIS :

Ils ont sorti les poubelles.

Les verbes pronominaux :

Avouons que nous rentrons dans un terrain glissant. Nous ne sommes pas certaines de tout comprendre. Ce qui est sûr c’est qu’avec un verbe pronominal (se + verbe comme se laver, se lever, se doucher), on utilise toujours l’auxiliaire ÊTRE. Le problème est l’accord. Si le verbe pronominal est réfléchi (le sujet fait l’action sur lui-même comme «se doucher», c’est toi que tu douches!), ou réciproque (on fait l’action en gang comme «se réconcilier»), alors on accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Verbes réfléchis ou réciproques qui s’accordent

Elle s’est lavée.

Elles se sont couchées.

Ils se sont levés.

Nous nous sommes douchés.

Ils se sont réconciliés.

Elles se sont embrassées.

Verbes pronominaux suivis d’un infinitif : PAS D’ACCORD.

Elle s’est fait manger toute crue.

Elles se sont laissé aller à leur guise.

Pour les participes passés avec un infinitif, il faut toujours se poser la question du COD. Mais là on botte en touche, c’est compliqué: on vous donne le lien suivant si ça vous amuse.

Nous, on va se coucher parce qu’on a un boulot et des mômes à nourrir et amuser demain, mais si vous avez compris les trois premières règles, nous seront heureuses en maudit!

Leçon 2 : les pronoms personnels

La plume des canes est une chronique régulière par trois mamans qui savent qu’il ne faut pas trop compter sur le système d’éducation pour que leurs enfants apprennent les règles de base de la grammaire française. 


Aujourd’hui, on fait un petit tour avec les pronoms, les personnels: je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles. Jusque là c’est facile. Vous avez remarqué dans la leçon 1, que les mots ne changent pas dépendamment de leur fonction, c’est surtout leur place dans la phrase qui change. Toutefois, il y a des langues (comme le latin, l’allemand ou le russe) où la fonction du mot est indiquée par une différente terminaison, peu importe l’ordre des mots dans la phrase. On appelle ces langues, des langues à déclinaison. Vous allez nous dire, « c’est ben beau, mais WTF? »… Bah le problème, c’est que le français, ça vient pas mal du latin, et pis on a gardé des drôles d’affaires.

Exemples

Elle parle au chien.
Elle me parle. (Et non « elle parle à moi. »)

Ah, ah!!!

En fait, nos pronoms personnels changent de forme suivant leur fonction : sujet, COD, ou COI.

Voici le tableau :

[hl-yellow]Sujet[/hl-yellow] [hl-green]COD[/hl-green] [hl-blue]COI[/hl-blue]

[hl-yellow]Je[/hl-yellow] [hl-green]Me[/hl-green] [hl-blue]Me[/hl-blue]
[hl-yellow]Tu[/hl-yellow] [hl-green]Te[/hl-green] [hl-blue]Te[/hl-blue]
[hl-yellow]Il[/hl-yellow] [hl-green]Le[/hl-green] [hl-blue]Lui[/hl-blue]
[hl-yellow]Elle[/hl-yellow] [hl-green]La[/hl-green] [hl-blue]Lui[/hl-blue]
[hl-yellow]Nous[/hl-yellow] [hl-green]Nous[/hl-green] [hl-blue]Nous[/hl-blue]
[hl-yellow]Vous[/hl-yellow] [hl-green]Vous[/hl-green] [hl-blue]Vous[/hl-blue]
[hl-yellow]Ils[/hl-yellow] [hl-green]Les[/hl-green] [hl-blue]Leur[/hl-blue]
[hl-yellow]Elles[/hl-yellow] [hl-green]Les[/hl-green] [hl-blue]Leur[/hl-blue]

Exemples

Je vois un chien = Je le vois.
Il parle à sa sœur = Il lui parle.
Tu entends les enfants jouer. = Tu les entends jouer.
Elle a acheté des bonbons aux enfants pour la fête. = Elle leur a acheté des bonbons pour la fête.

(Et si on pousse le vice : Elle les leur a achetés pour la fête.
Alors là, ça se complique, restez brancher pour la leçon numéro 3.)

Deux pronoms personnels un peu particuliers : en, et y

EN remplace beaucoup de choses :
Du, de la, des

J’ai des bonbons. = J’en ai.
Elle a de la farine. = Elle en a.
Nous mangeons du pain. = Nous en mangeons.

Moins de, plus de, trop de, assez de, beaucoup de

J’ai moins d’argent qu’elle. = J’en ai moins qu’elle.
Elle a beaucoup de frères. = Elle en a beaucoup.
Il parle trop de sexe. = Il en parle trop.

Quand on veut garder, un chiffre, ou certains, d’autres, plusieurs, etc.

J’ai deux filles. = J’en ai deux.
Nous avons certains vices. = Nous en avons certains.
Il a plusieurs blondes. = Il en a plusieurs.

Y remplace un mot qui n’est pas une personne et qui commence par : au, à la, aux, dans

Je vais au bureau de poste. = J’y vais.
Tu vas à la librairie. = Tu y vas.
Elle va aux matchs des Canadiens. = Elle y va.
Ils sont dans le champ. = Ils y sont.

Utilité de cette leçon

1. Tout d’abord, cela fait partie des curiosités de notre langue (la langue anglaise partage la même d’ailleurs!)

2. Ensuite, on entend souvent les gens confondre « le ou la » avec « lui », et « les » avec « leur ». En fait, cela suppose de bien connaître ses verbes et surtout de savoir s’ils sont directs ou indirects.

3. Par ailleurs, à l’écrit, il arrive souvent que les gens ne sachent pas s’il faut écrire « leur » le pronom ou « leurs », l’adjectif possessif.

Exemple

Je parle aux garçons = Je leur parle. (Ici, « leur » est le pronom personnel, qui ne prend jamais de –s). Mais :
Je lave leurs affaires. Je parle leur langue. (Dans ce cas, « leurs » et « leur » sont des adjectifs possessifs. Le truc : essayez de remplacer par « me » COD du pronom personnel je, « ma, mon, mes », adjectifs possessifs).
Je me parle. Je lave mes affaires. Je parle ma langue.

4. Nous sommes au regret de vous annoncer que la semaine prochaine, la leçon 3 portera sur l’accord du participe passé. Sans maîtrise, compréhension, vision claire de ces affaires de pronoms, pour les participes, vous êtes faites!

Nous ne fournissons ici que quelques règles de base. Les pronoms personnels sont bien plus complexes que cela. Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus, on a trouvé un site intéressant.

À la fin de la leçon, vous pouvez faire des tests en ligne!

Première leçon : nature et fonction d’un mot

Comme toutes les mères le savent, il ne faudrait pas trop compter sur le système d’éducation pour que nos enfants apprennent les règles de base de la grammaire française. Nous n’en voulons pas aux enseignants, ils n’ont malheureusement pas été formés pour ça à l’école des sciences. Ce sont les bureaucrates qui pondent les programmes et les conseils scolaires, qui jadis comme l’Église, sont coupables de collaboration dans cette longue agonie de notre langue.

Nous aurions pu chialer, mais nous sommes tannées de le faire. Alors, pour une fois, parce que nous sommes résilientes, nous avons décidé de positiver et d’offrir des leçons de grammaire aux autres mamans qui n’auraient pas le temps de trouver les ressources nécessaires.

Nous ne sommes pas grammairiennes, et nous n’avons aucune prétention à l’être. Nous voulons simplement expliquer quelques bases avec nos mots à nous, et pas le jargon pédagogique incompréhensible des textes officiels. Cela repose sur nos souvenirs d’enfance, soit la méthode Grevisse, celle qui faisait que nos grands-parents arrêtaient l’école à 13 ans et savaient écrire sans faute. Tenants de la dite nouvelle grammaire aux petits arbres s’abstenir.

1ère leçon : nature et fonction d’un mot

Chaque mot a une nature et une fonction. La nature, c’est l’identité du mot, elle est quasi-immuable, c’est son marqueur génétique. Un mot peut donc être : un substantif aussi appelé un nom (chien, chat, langue), un verbe (manger, parler, être); un adverbe (hier, souvent, malheureusement); un pronom (je, nous, mes, ton); un déterminant (le, des, les); un adjectif (belle, gros, gentil). Souvent on associe plusieurs éléments comme « un gros chien », on parle alors de « groupe nominal ». De la même façon, un verbe est souvent conjugué et donc comporte plusieurs éléments comme « a été mangé », on parle alors de « groupe verbal ».

Mais chaque mot peut avoir des fonctions différentes dans une phrase : sujet, verbe, complément d’objet direct (COD), complément d’objet indirect (COI), complément circonstanciel (C.C.) (de temps, de lieu, de moyen, etc.). En règle générale, dans la langue française, on connaît la fonction d’un mot grâce à la place qu’il occupe dans la phrase (et non grâce à sa terminaison comme dans les langues à déclinaison). Les compléments circonstanciels sont des agents libres, ils peuvent se placer un peu n’importe où. Alors que la structure de base de la phrase est : sujet + verbe + COD, sauf à vouloir faire du style!

On peut trouver le sujet en posant la question « Qui? »

On peut trouver le COD en posant la question « Quoi? »

On peut trouver le COI en posant la question « A qui? »

On peut trouver les C.C. en posant les questions « Où? Quand? » etc.

Le verbe décrit l’action de la phrase.

Exemple

Le chat et la souris sont des noms mais ils peuvent être des sujets, des COD, des COI, etc.

Code couleur

[hl-yellow]En jaune[/hl-yellow], on souligne le sujet. [hl-green]En vert[/hl-green], on souligne le COD. [hl-red]En rouge[/hl-red], on souligne le verbe. [hl-blue]En bleu[/hl-blue], on souligne le COI. [hl-pink]En rose[/hl-pink], on souligne les compléments circonstanciels.

[hl-yellow]Le chat[/hl-yellow] [hl-red]voit[/hl-red] [hl-green]la souris.[/hl-green]
[hl-yellow]La souris[/hl-yellow] [hl-red]mange[/hl-red] [hl-green]du fromage.[/hl-green]
[hl-pink]Hier,[/hl-pink] [hl-yellow]la souris[/hl-yellow] [hl-red]est passée[/hl-red] [hl-pink]dans la cuisine.[/hl-pink]
[hl-pink]Demain,[/hl-pink] [hl-yellow]le chat[/hl-yellow] [hl-red]donnera[/hl-red] [hl-green]du fromage[/hl-green] [hl-blue]à la souris.[/hl-blue]

Utilité de la leçon

Il s’agit de la base de la langue. Comme la base de la division de la pensée scientifique : le biologiste étudie la nature de l’homme. Le sociologue étudie les fonctions de l’homme (est-ce qu’il est plombier, mineur ou bucheron? Mère, père, frère?). Il est impératif pour nos enfants de comprendre cette distinction afin qu’ils puissent, par la suite, bien faire leurs règles d’accord (du sujet avec le verbe, des participes passés, etc.). Mais de façon plus générale, cette distinction est utile pour comprendre la grammaire, la conjugaison et la syntaxe.

Exercices conseillés

Faites écrire des phrases à vos enfants les plus complexes possibles. Demandez-leur, avec notre code couleur, d’identifier les fonctions des mots (en les soulignant), et en dessous d’indiquer la nature du mot.

[hl-pink]Hier,[/hl-pink] [hl-yellow]les enfants[/hl-yellow] [hl-red]ont trouvé[/hl-red] [hl-green]des cadeaux[/hl-green] [hl-pink]sous le sapin.[/hl-pink]
adverbe, groupe nominal, groupe verbal, groupe nominal, groupe nominal

[hl-yellow]Ils[/hl-yellow] [hl-green]les[/hl-green] [hl-red]ont trouvés[/hl-red] [hl-pink]sous le sapin.[/hl-pink]
Pronom personnel, pronom, groupe verbal, groupe nominal

À vos crayons, et bonne chance!

Autres ressources

Vous trouverez ici des exercices que vous pouvez faire et qui seront corrigés.

Première correspondance : Attawapiskat et le respect

Dans cette chronique Lettres à mon fils, j’écris à Stephen Harper comme si j’étais sa mère et comme s’il avait 7 ans. Cette première correspondance a originalement été publié en décembre 2011.


Mon cher fils,

Je crois que nous devons prendre un petit moment pour discuter. J’observe ton travail ces derniers temps et j’ai l’impression que je n’ai peut-être pas réussi à te transmettre les valeurs auxquelles je tenais. Tu as fait de bien mauvais choix et le moment est venu pour moi de te rappeler quelques règles de savoir-vivre et de bienséance.

J’ai été très déçue, cette semaine, quand tu as choisi de ne pas venir en aide à tes cousins d’Attawapiskat.  Tu as de l’argent et tu as les moyens de les aider! Tes cousins du Grand Nord se contentent de bien peu pour vivre et toi, tu oses dire qu’ils profitent de ton argent!  C’est vrai que tu leur en as donné beaucoup, mais c’était insuffisant pour qu’ils puissent s’en sortir. N’oublie pas qu’ils n’ont pas la chance de vivre dans une aussi grande maison que la tienne. Dois-je d’ailleurs te rappeler que nous payons cher pour te permettre de vivre dans cette très grande maison.

Mon amour, je t’ai souvent expliqué que c’était important d’aider les autres, même ceux que tu ne respectes pas.  Maman croit que tu dois laisser tomber tes préjugés.  Souviens-toi ce que je t’ai souvent dit, nous sommes tous des êtres humains et nous nous devons un respect mutuel.

Pour t’aider à comprendre, je vais te donner un exemple.  Disons que Grand-Maman Élisabeth trouve que tu dépenses trop d’argent en jouets de guerre et qu’elle décide de contrôler elle-même ton argent. Comment réagirais-tu?  Est-ce que tu comprends mieux maintenant ce que tu fais à tes cousins du Grand Nord?

Mon chéri, tu aimes bien pouvoir faire ce que tu veux avec ce qu’on te donne. Je suis convaincue que tes cousins d’Attawapiskat aimeraient être aussi chanceux que toi.

Tu me déçois Stephen. N’oublie pas que tu dois respecter la main qui te nourrit.  Ton père et moi te donnons beaucoup et, en échange, on s’attend à ce que tu sois raisonnable et que tu partages.  Tes cousins du Grand Nord ont besoin d’aide maintenant.  Je t’en prie, mon ti-loup, rends-moi fière de toi!

Bonne semaine mon poussin.

xox

Maman