Dans cette chronique Lettres à mon fils premier ministre, j’écris à Stephen Harper comme si j’étais sa mère et comme s’il avait 7 ans.
Mon cher fils,
Pardonne-moi d’avoir négligé nos correspondances au cours des dernières semaines. Mais voilà que je m’inquiète pour toi parce qu’à ton tour, tu négliges ton peuple. Tu es pire qu’un bébé! Si maman n’est pas là pour te surveiller, tu fais du dégât autour de toi comme ce n’est pas possible. Heureusement que mon amour pour toi est tout puissant et qu’il viendra à bout de te sauver, mon fils adoré.
Mon chéri, ton père et moi avons tout donné pour tes études en économie. Mais ton comportement des derniers jours nous donne l’impression que tu n’as rien appris. Tu devras d’ailleurs m’expliquer la logique derrière tes opérations parce que je n’y comprends rien.
Je crois qu’il serait bon de te rafraîchir la mémoire en faisant un peu de mathématiques. Tu dois apprendre à appliquer quelques méthodes de calcul toutes simples. Je t’ai préparé une résolution de problème, faisons-le ensemble.
Jean reçoit 100 $ par semaine. Comme tout bon citoyen, il remet 30 $ en impôts chaque semaine au gouvernement.
Combien lui reste-t-il?
Il lui reste 70 $ (Opération simple, n’est-ce pas mon poussin?)
Avec cet argent, Jean consomme des biens taxables. En tout, 5 % de cette somme, c’est-à-dire 3,33 $, retourne dans les coffres du gouvernement fédéral.
Combien Jean remet-il d’argent au gouvernement chaque semaine?
Il en remet 33,33 $
Imagine maintenant que Jean perd son emploi et qu’il n’est plus en mesure de consommer autant de produits taxables, combien d’argent se retrouvera dans les coffres du gouvernement?
Pas mal moins.
Finalement, si 20 000 personnes comme Jean perdent leur emploi. Combien d’argent reviendra dans les coffres du gouvernement?
Faisons le calcul ensemble :
20 000 emplois
X
(pas mal moins d’argent)
_______________________
Pas grand-chose!
Tu vois mon trésor, le calcul et la logique sont simples. Je m’attends donc à ce que tu corriges la situation rapidement. Je n’ai pas besoin de t’expliquer que les gens qui perdent leur emploi sont souvent malheureux et n’ont pas le cœur à la fête. Et, dois-je te rappeler que les familles qui n’ont pas d’argent, ne peuvent pas acheter de cadeaux à leurs enfants. Les petits garçons comme toi ne recevront peut-être pas les jolis avions qu’ils ont demandés.
Maman t’aime mon lapinot et je veux être fière de toi.
Fais bien tes devoirs ma petite truffe en chocolat. J’ai bien hâte de te croquer un bécot.
xxx
Maman