600 000 raisons de se poser des questions

Ça fait depuis le début des temps (oui, vraiment) qu’on s’obstine à savoir combien il y a de francophones en Ontario. Dans nos cours d’histoire au secondaire, on a entendu tous les chiffres possibles entre 375 000 et 650 000 tout en sachant très bien qu’il y’avait une différence entre un Franco-Ontarien et un Ontarien francophone . Voilà que le malaise s’installe. Ça fait plus d’un an que ce texte est dans notre collimateur. Maintenant que d’autres commencent à s’intéresser à la question, on a jugé qu’il était temps de le publier et d’ouvrir la discussion. Let’s talk. 


Est-ce qu’il y a vraiment 600 000 Franco-Ontariens? 600 000 francophones en Ontario? 600 000 locuteurs de la langue française sur le territoire de la province de l’Ontario? Do 600 000 people actually give a fuck about the French language in Ontario?

Est-ce qu’on ne serait pas mieux de se dire 300 000 et se concentrer sur ceux-là? Est-ce qu’on devrait arrêter de dépenser notre énergie, nos resources et nos subventions gouvernementales sur les ayant-droits sans espoir, sur les anglophones opportunistes, et sur les franglo-Ontariens apathiques?

Est-ce qu’on ne serait pas mieux de se dire 150 000 et se concentrer que sur les gens qui ne vivent qu’en français, qui intériorisent leurs réalités en français, et qui n’ont rien à redouter de l’assimilation?

Est-ce qu’on est capable de trouver 75 000 Ontariens francophones avec la même réalité?


Est-ce que le bilinguisme officiel fonctionne? Est-ce qu’on force les anglophones à apprendre le français? Did you go to french school? Do you still speak french?

Est-ce que je vous frustre? Est-ce que j’ai le droit de poser ces questions là? Est-ce que je suis un franco-traître? Est-ce qu’on se souvient?

Est-ce que la Patente est dans la salle?


Est-ce qu’on devrait être plus honnêtes dans nos revendications? Est-ce qu’on devrait dire aux anglophones qu’on est capables de parler anglais, pour pouvoir leur faire comprendre qu’on veut plutôt parler français, au lieu de leur donner l’impression qu’on se plaint pour rien? Est-ce qu’on devrait leur dire qu’on n’a pas nécessairement les réponses? Est-ce qu’on devrait essayer de leur expliquer pourquoi l’assimilation nous fait peur, au lieu de s’entêter à poursuivre un dialogue de sourds? Est-ce que c’est en se battant contre des contraventions ou en poursuivant Air Canada ou en invoquant nos droits constitutionnels qu’on va réussir à se partir une vraie conversation? Entre qui devrait avoir lieu cette conversation?

Est-ce que c’est légal de vendre des faux drapeaux franco-ontariens? Est-ce qu’il y a une limite à la grosseur du drapeau? Do we deserve a flag? Do we need a flag?

Est-ce qu’on devrait s’allier aux Autochtones, aux Tamouls, aux Ukrainiens pour la reconnaissance d’une certaine diversité canadienne? Est-ce qu’on devrait se battre pour notre spécificité? Quelle spécificité? Est-ce qu’on devrait continuer nos combats identitaires internes, futiles et déjà perdus?  Est-ce qu’on devrait essayer de parler aux Québécois, en espérant qu’ils nous écoutent pour une fois?

Pourquoi, 30 ans plus tard, nos cadavres sont-ils encores chauds? Est-ce que les canards sont encore morts?

Est-ce qu’on est vraiment un peuple fondateur? Est-ce que Trudeau avait raison? Est-ce que Durham a réussi? Est-ce qu’on a un pays?

Est-ce qu’on est bien, dans le fond? Est-ce qu’on revendique pour rien? Can we prove an angryphone wrong?


Est-ce qu’on choisit mal nos luttes? Est-ce qu’on a une lutte? Est-ce qu’on s’est fait lutter?

Est-ce qu’on devrait tous déménager dans la même région? Est-ce qu’on devrait multiplier les contacts et les rencontres? Est-ce qu’on devrait se battre pour une autoroute entre Lafontaine et North Bay? Un TGV entre Ottawa, Toronto, et  Sudbury? Est-ce qu’on est capables de réunir assez de gens pour effectuer des vrais changements? Est-ce qu’on est capables, en tant que communauté, de prendre à cœur des causes qui ne touchent pas que la langue? Est-ce qu’on devrait?

Est-ce qu’on fête la Saint-Jean-Baptiste? Est-ce qu’on fête la fête du Canada? Est-ce qu’on fête le 4 juillet?


Quand on dit «nous», de qui on parle? Quand ils disent « they », de qui ils parlent? Quand on dit « we », est-ce que c’est « on »?

Est-ce que le verre est à moitié vide? À moitié plein? Est-ce qu’on a assez d’eau? Est-ce que le verre est trop grand?

Est-ce que j’écris pour rien? Est-ce que vous allez tout simplement vous dire «ah ok» et fermer cette page sans laisser de commentaires? Est-ce que vous savez qui a gagné la game hier soir?

Est-ce qu’il y aura encore des gens pour poser ces questions dans 30 ans?

 

 

Je l’sais pas.

Surprise, surprise

C’est presque rendu une joke plate que de dire que Radio-Canada devrait s’appeler Radio-Québec.

Et là, finalement, quelqu’un a décidé d’en faire part au CRTC. Merci.

Oui, c’est vrai que leur public est majoritairement québécois, et personnellement, je ne leur en ai jamais voulu de ne pas me reconnaître dans leurs talk-shows (no offence Patrice Lécuyer), dans leurs émissions de variétés (encore, désolé Patrice) ou dans leurs fictions (même quand c’est Roy Dupuis, l’ultime closet-Franco-Ontarien, qui est à l’affiche).

Mais là où j’ai toujours eu de la misère à avaler ça, c’est les nouvelles, les informations, le journalisme. Ces nouvelles, qui, malgré le mandat «national» de la Société Radio-Canada, ne m’ont jamais vraiment parlé. Et là, je vais vous faire la faveur de ne pas ressortir le vieil argument du boulevard Métropolitain parce que je suis prêt à avouer que du côté anglophone, on parle beaucoup de Toronto.

Par contre, j’ai toujours trouvé que les informations de Radio-Canada me parlaient comme s’il n’y avait que le Québec qui comptait. Si on me donne des statistiques, ce sont des statistiques du Québec. Si on me parle d’un enjeu mondial, on me dit en quoi il affecte le Québec. Si on me parle du Canada, c’est d’habitude pour chialer ou pour souligner que ça ne se passe pas comme ça au Québec, ou encore, de temps en temps, pour me parler de l’Acadie (no offence les Acadiens, mais les Québécois semblent vous aimer ben plus que nous autres à l’ouest de l’Outaouais).

Si la vallée du Richelieu est inondée, j’en entends parler à la SRC pendant des semaines. Si le sud du Manitoba est inondé, il faut que j’écoute les nouvelles en anglais si je veux en avoir pour plus de trente secondes. Si Rio Tinto met ses travailleurs en lock-out, inquiète-toi pas, je le sais, mais il fallait écouter en anglais pour savoir si les mines de Sudbury allaient rouvrir pendant un des plus importants conflits de travail de l’histoire du Canada. Si je veux des nouvelles sur n’importe quelle équipe de hockey à part le Canadien (ou le Lightning), il faut que je passe à l’anglais.

Je ne crois pas être le seul à faire plus confiance aux Mansbridge et aux Robertson de ce monde qu’aux Derome, Galipeau et Durivage du Québec.

Quand on fait du journalisme, il faut faire des choix au niveau du contenu. Ces choix  finissent tôt ou tard par définir la ligne éditoriale, et à long terme, le cadre de référence des téléspectateurs. Ce qui me ramène à cet article du Huffington Post Québec (ou encore l’article semblable en anglais dans le Globe and Mail) où on relève une citation qui exprime parfaitement pourquoi la québécisation de Radio-Canada me fait peur:

«Les Canadiens syntonisant l’édition nationale du Téléjournal sont généralement exposés à une vision partiale et potentiellement non représentative de la réalité canadienne.»

– Extrait du rapport déposé à la CRTC par le sénateur Pierre de Bané

Canadiens. Pas juste Québécois. Parce que, oui, c’est triste que les Québécois soient fermés d’esprit, mais même si Radio-Canada n’avait rien à se reprocher, il y a toute une industrie médiatique qui répète constamment à la population/nation/audimat que leur nombril c’est le plus beau. Oui, c’est triste pour les Québécois qui se regardent le nombril, mais c’est encore plus triste, selon moi, pour les centaines de milliers de francophones/philes au pays, qui se forcent pour comprendre quelque chose qui ne les concerne pas, qui ne les concernera jamais. La volonté d’ouverture envers le français, et envers le symbole de la SRC, que l’on soit francophone hors Québec, french-but-I-don’t-speak-it, ou simplement canadien ouvert d’esprit, se transforme rapidement en aliénation, et on se retourne vers CTV ou CBC parce qu’on veut être informé de ce qui se passe dans notre pays.

Et maintenant, j’arrive à la partie de mon texte où je fais des grandes généralisations et où vous allez me dire que je suis plein de marde, que je suis démagogue, que je ne sais pas de quoi je parle, et (si j’ai bien calculé) vous allez essayer de me prouver que j’ai tort.

Les médias québécois (dont fait partie de facto Radio-Canada) ont avantage à ce que le public québécois reste québécois. On chiale contre Pierre Elliot Trudeau (ou Justin, tiens), contre les écoles passerelles, contre l’école d’immersion anglaise, contre les noms de marque anglophones, contre les immigrants qui parlent anglais… Et c’est vendu comme la réalité. Rares sont les bulletins de nouvelles québécois qui vont établir un lien entre la situation au Québec et la situation (souvent très semblable) ailleurs au Canada. Montréal s’assimile? Sudbury aussi! Stephen Harper? On l’aime pas plus nous autres! Gaz de schiste, je te présente sable bitumineux. Selon les médias, l’exceptionnalisme québécois est un fait accompli, irréversible et coulé dans le ROC.  Et ensuite on se demande pourquoi les Québécois semblent se câlisser du Canada…

Accent grave

La télévision, nous dit-on, est un médium en voie de disparition. Video killed the radio star. La technologie avance et la télévision, avec ses horaires fixes et ses publicités invasives, ressemble de plus en plus à un dinosaure que l’on abandonnera sous peu.

Il est vrai que les modes de diffusion de la télévision ne sont plus les mêmes. C’est le cas depuis l’arrivée du câble. Puis après ça le Pay-Per-View. Ensuite est arrivé HBO avec la boxe et les séries exclusives. Ensuite, le câble numérique a fait exploser les chaînes spécialisées, et donc aussi la tarte des annonceurs. Dès lors, on commence à annoncer la mort imminente de la télévision généraliste, de la programmation régionale, du basic cable à l’ancienne, au profit de ces nouvelles chaînes spécialisées. La vague de l’individualisme ne faisait que commencer; arrivent par la suite les coffrets DVD, les torrents piratés, les sites de streaming à Hong Kong, les PVR, tou.tv, Illico, etc.

Malgré tout cela, la télévision généraliste survit. Elle survit, et peut même connaître du succès. Parlez-en aux frères Rémillard. En transformant TQS en V télé, ils ont prouvé qu’avec une bonne stratégie, on peut être profitable. Avec leur programmation frugale, leur stratégie Web, et un respect pour leur public cible, ils ont renversé la tendance.

Ce n’est pas pour dire que c’est facile. Il faut créer du contenu de qualité pour qu’il soit visionné, consommé par la masse. Le public, plus intelligent qu’autrefois, sait ce qu’il veut et sait comment le trouver.

Ce qui m’amène à cette nouvelle chaîne franco-canadienne, Accents. Un genre de APTN de la francophonie canadienne. Une chaîne comme celle-ci, me semble-t-il, doit avoir pour but d’avoir un impact sur les communautés francophones canadiennes. Si tu veux un impact, il faut que le monde te regarde, c’est la base. La vidéo promotionnelle auquel on a eu droit est idéologique au boutte. On lance à tous bouts de champs l’idée du pays, on parle des Acadiens, on montre des jeunes qui veulent en savoir plus sur les autres cultures francophones du pays, sur la langue qui nous unit, etc. Edmonton, Vancouver, Moncton. Métis, Franco-Manitobains, Acadiens. Du beau nationne-buildingue. Par contre, tout au long de la vidéo, je n’entends rien sur le Québec. Et là, je veux dire rien. On parle du Canada, du pays, des 9,5 millions de francophones. J’entends des accents, mais pas d’accents québécois.

C’est absurde. C’est grave. C’est stupide. Le Québec a l’expertise, l’expérience. En plus, les Québécois se sont servis de la télé pour s’émanciper culturellement. C’est au Québec que se fait la télévision francophone de qualité au Canada. Il existe, au Québec, un marché médiatique de masse en français. Des vedettes. Du prime time. Des late show, de la télé réalité, du documentaire, des quiz. De la bonne télé, de la moins bonne télé, mais de la télé que l’on regarde. Et on veut créer une télévision généraliste sans eux? Dans quel but? Pense-t-on vraiment pouvoir créer assez de bonne programmation franco-canadienne pour remplir une grille horaire? On a TFO depuis des années, en Ontario, en Acadie, pis oui, au Québec, et on a encore pas nécessairement une grille horaire de qualité. Mais TFO grossit. De plus en plus de gens regardent de plus en plus TFO. Pourquoi ne pas juste booster TFO, continuer dans cette veine?

Bon. Je n’ai plus vraiment envie de chialer. Je veux juste souligner, en fin de billet, que cette initiative nous est présentée par la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures. Est-ce que je peux me demander entre quelles cultures on essaye de créer un dialogue? Selon moi, et c’est vraiment juste moi, le seul dialogue que l’on devrait chercher à ouvrir en est un entre la masse québécoise, canadienne, francophone, et les petits ilots de francité ailleurs dans la mer anglo-américaine. Faudrait pas manquer le bateau, la mer a l’air rough.

 

Quatre Vingt

Aujourd’hui c’est… euh… genre… tsé, la journée…

4:20… C’est comme… difficile à expliquer un peu…

C’est aujourd’hui le fameux 4:20, jour culte pour les enthousiastes de cannabis de ce monde. C’est tellement devenu une référence culturelle que les écoles secondaires de la Colombie-Britannique donnent la journée de congé à leurs étudiants. Bon ok, ce n’est pas tout à fait leur intention, mais on reconnait le faux pas qui a eu lieu.

Parlons-en de ce faux pas, de cette prohibition, du “War on Drugs” de Richard Nixon qui dure depuis vraiment trop longtemps.

Al Ca-Pot

La prohibition du cannabis a beaucoup de choses en commun avec la fameuse prohibition de l’alcool du début du 20e siècle. Cette prohibition a donné lieu à un des premiers flagrants exemples de gangstérisme en Amérique. Ça vous rappelle quelque chose? Le trafic du cannabis est incontournable pour les groupes de crime organisé: le risque est présent et la demande est très haute. L’acte de vendre du cannabis est toujours illégal, donc même un petit vendeur du quartier devient, à long terme, un criminel aguerri, pour être en mesure de protéger ses intérêts, son entreprise et sa liberté. En associant le cannabis, drogue récréative répandue et populaire, au monde du crime organisé, on crée le fameux effet «gateway» si souvent utilisé à des fins de propagande anti-pot.

Dans mon temps…

Je t’arrête là. Dans ton temps, les télés étaient en noir et blanc, on n’avait pas de lave-vaisselle et une voiture consommait autant de gaz qu’on pouvait se payer. La technologie avance, et le monde du cannabis ne fait pas exception. Si l’argent stimule le progrès, la marijuana est un candidat idéal pour l’amélioration. Depuis les années de gloire des hippies, le processus de cultivation du pot bénéficie d’avances incroyables en technologies d’horticulture, sans compter qu’on en connait plus qu’avant sur ses effets et sur la chimie sous-jacente. Pour reprendre la comparaison à la prohibition de l’alcool, on peut penser à la différence entre un bain rempli de moonshine et un triple-malt sur glace. Anciennement, on fumait la plante (souvent mal entretenue) au complet, tandis qu’aujourd’hui on ne fume que la meilleure partie des meilleures plantes. Oui, c’est vrai qu’on ne peut jamais vraiment savoir si son joint contient du varsol, mais une règlementation pourrait facilement régler ce problème.

La volonté de la masse

Les effets de la futilité de la guerre aux drogues commencent à se faire ressentir : être en faveur de la règlementation du cannabis, ce n’est plus une opinion marginale. Le pot, c’est rendu mainstream, c’est rendu correct, c’est rendu plus ou moins aussi acceptable que l’alcool (mais le débat alcool vs cannabis n’est pas le mien). La proportion des gens qui ont déjà consommé du cannabis est plus haute qu’elle ne l’a jamais été. On en fait des films, des téléséries, et Snoop Dogg est une des plus grosses vedettes du monde. Il n’y a qu’une minorité des gens qui s’opposent de façon catégorique au cannabis. Malheureusement, c’est cette minorité qui est au pouvoir et qui est responsable des budgets policiers. Est-ce qu’il y a un autre tabou social où la majorité est contre le statu quo?

Est-ce qu’on peut vraiment dire que notre société a un problème de consommation de cannabis? Est-ce que la consommation répandue de cannabis pose vraiment un problème? Avec une règlementation du cannabis, on enlève un important avantage au crime organisé, on permet à des scientifiques brillants de sortir de l’ombre, et on fiscalise un important marché noir.  Le pire qui puisse arriver, c’est une hausse de profits chez Couche-Tard.

Joyeuse 4:20 tout le monde.

A letter to my franglo-ontarian friends

To my English-speaking French friends,

Your names are Paquette, Lafleur, Lalonde, Belanger, Tremblay, Gauthier, Veilleux, Lemieux, Giroux. It might be hard to pronounce, or you might just pronounce it in English. Some of you may have two francophone parents, some of you only one, and some of you have never heard your parents utter a single word of French, despite their names being something like Jean-Pierre or Jacqueline.

You may have graduated from a French high school, you may have switched over to immersion, or you may have gone to an English school. Hell, you may even have a French college degree.

You may or may not know me, but you certainly know someone like me, probably with an accent aigu in their names, who actually spoke French in high school, brought French movies to watch in primary school, and likely tried to recruit you to go to some activity/concert/whatever in French, very often at the risk of social ridicule.

Some of you may have cousins like me, whom you make an extra effort to speak French to at Christmas. You may have had a childhood friend like me, who learned English from watching Power Rangers with you. You may even have dated people like me, only to feel awkward when meeting your in-laws and being forced to admit you can’t speak French very well.

I’m writing to you today as a well adjusted young man, an active member of the francophone community in Ontario. Since finishing high school, I’ve been involved with a variety of francophone organisations in the Sudbury area, and I’ve been trying, through various means, to find a way to make speaking French more normal for francophones in Ontario.

I spent 3 and a half years studying in Montreal, where – despite what alarmist politicians and die-hard hockey fans would have you believe – bilingualism is a normal, accepted, (controversial, still) every-day thing. I returned to Northern Ontario about two months ago, and got right back into my francophone involvement. I participated in the launch of this site, and my job as a college recruiter allowed me to travel throughout the North, speaking with francophone students about pursuing their education in French.

I say all of this because I want to ask you a question.

It’s a question that has been bothering me since I was little, since I understood that speaking French in the schoolyard was not the best way to make friends. I’ve wanted to ask you this question every time I hear things like “I’m French but I hate speaking it” or “French music sucks”. I’ve wanted to ask you even more since I found out that some anglophones in Montreal have more respect for the French language than many “francophones” from my hometown.

My question is this: do you even care? Do you even want to keep speaking French? Do you want people to fight for the right to have francophone nurses and doctors? Do you want people to keep taking significant financial risks by bringing  francophone artists over here? Do you want us to complain about the signage in a Caisse Populaire being in English?

Of course, faced with these kinds of questions, many of you will say that you understand the importance of the French language, that you wish you spoke it more, and that you will send your children to French school, so they won’t lose the French and so they can speak to their grandparents. 

So what’s the problem?

I want to know if you care that French schools are filled with kids who don’t really care about French. I want to know if you actually watch French TV, or press 2 for French service. I want to know if, when you go to Montreal for Spring Break or Osheaga or UFC, you speak French to your servers at the restaurant. Quite honestly, I didn’t always use French during my years in Montreal, nor do I today in Sudbury. But I do speak it regularly, in multiple contexts, and most importantly, I can appreciate the influence bilingualism has had on my identity.

I want to know if it is worth it for me and my like-minded friends to keep defending the place of French in this province, and in this country. I want to know if you’re behind us, or if you simply don’t care and are happy to get by in English without having to use French. An honest answer would, at the very least, be a weight off my back.

As francophone Ontarians, we have a double burden. Not only do we have to justify our use of the French language to our Ontarian landlords, but we have to justify our outlying presence to our Quebecker cousins, who quite often can’t take us seriously, despite being genuinely surprised and happy when they actually do meet someone from Ontario who speaks decent French. We are straddling Canada’s traditional two solitudes, and if anyone can help anglophones and francophones understand each other, it is us.

Let me be clear: I’m not blaming anyone. French is hard as fuck to learn when you have no reason to do so. Even the upper echelons of francophone decision-makers are at a loss for meaning, for purpose, and for solutions to our accelerating assimilation rates. I just want to know what you, my English-speaking Franco-Ontarian friends, think of this mess of an officially bilingual country we ended up in. I want to know if it’s still worth fighting for.


Image : Tongue by Alvaro Tapia

Pourquoi je ne suis pas à La Nuit sur l’étang

Pour ma génération, La Nuit sur l’étang c’est un show rock parmi tant d’autres. C’est un show rock auquel on associe une certaine mythologie, puisqu’on nous dit que ça a déjà été autre chose qu’un simple show.

Ça a déjà été une soirée de party, un rassemblement, une célébration de l’art, de la musique, de la poésie, du théâtre. Me semble que c’était une façon de se faire notre propre Nuit de la poésie. Me semble que c’est censé représenter «la folie collective d’un peuple en party», non?

J’ai souvent ressenti un devoir, ou une obligation personnelle d’aller à La Nuit. Pas nécessairement pour les artistes, qui souvent ne m’intéressaient pas, mais pour avoir l’impression de participer à quelque chose. J’y allais, soit comme bénévole, soit comme consommateur, et j’étais souvent déçu. Pas nécessairement par les artistes, qui malgré leur anonymat relatif et/ou leur manque de compréhension du contexte donnaient des bonnes performances, mais par le manque de party, le manque de dynamisme, la banalité de la chose.

J’y allais, principalement (malheureusement) pour démontrer que les jeunes participaient encore à la culture franco-ontarienne.

Il y a quelques années que je ne suis pas allé à La Nuit sur l’étang. Ce n’est pas entièrement de ma faute, je n’habitais plus à Sudbury. Bien sûr, j’aurais pu faire la route et revenir voir ma famille pour une fin de semaine, mais tant qu’à faire 8 heures de route, je pouvais voir d’aussi bons, sinon de meilleurs shows à Montréal. D’après ce que m’ont raconté mes amis sudburois lors de mon exil, je n’ai pas manqué grand-chose. J’ai manqué quelques shows rock.

Revenu maintenant dans mon cratère, dans mon étang, dans mon talus de bleuets, je ne ressens plus ce besoin d’aller à La Nuit sur l’étang. Je ne ressens plus ce besoin de prouver que les jeunes s’impliquent; on l’a prouvé avec taGueule, on l’a prouvé avec des shows de Malajube, de Dumas, des Vulgaires Machins, on continue de le prouver et en ce sens, je ne suis plus aussi inquiet que je l’ai déjà été sur la place des jeunes dans la communauté. Mais à travers tout ça, notre folie collective ne passe plus que par La Nuit sur l’étang.

En cette 39ième Nuit sur l’étang, j’ai autre chose à faire. J’ai déjà vu en spectacle la plupart des artistes invités, et je n’ai pas envie de voir un show rock parmi tant d’autres.

Université du Québec à Sudbury

«Le Canada est à l’heure du choix. Ou bien le principe de l’égalité est traduit dans la réalité, c’est-à-dire dans la constitution et les institutions politiques du pays, ou bien l’on affirme ouvertement que l’égalité n’est pas possible et l’on reconnaît que Québec est le seul gouvernement qui soit apte à assurer le développement de la communauté française d’Amérique du Nord, même s’il encadre une partie de celle-ci seulement»

– Pour ne plus être sans pays, rapport du comité politique
de la Fédération des francophones hors-Québec, 1979

Ceux qui savent lire entre les lignes comprennent l’importance de cette phrase; on y affirmait de façon plus ou moins subtile qu’on devait choisir entre les philosophies fédéralistes de Trudeau et celles nationalistes de René Lévesque. On est en 1979, à l’aube du premier référendum du Québec. Ça ne fait pas longtemps que «Québécois» ça veut dire plus que «un gars qui vient de la ville de Québec». Le Québec est à l’ère des réformes, des projets de société, et de l’éveil culturel.

Le théorème de Thomas: Si les hommes définissent une situation comme réelle, alors elle est réelle dans ses conséquences

Plus de 30 ans après la publication du rapport, ce choix hante toujours les francophones hors-Québec.

D’un coté, le Canada, sous le leadership de Pierre Elliot Trudeau, a reconnu le français comme langue officielle partout au Canada, à titre égal devant la loi. Les choix politiques datant de cette période sont la fondation pour tous les fragiles acquis des communautés minoritaires du Canada, des jugements de la Cour Suprême et de Radio-Canada dans l’Ouest.

De l’autre coté, nos cousins québécois, pour des raisons qui leur sont propres, choisissent la deuxième option. Malgré la Reine sur leur argent, ils ont obtenu un certain niveau de souveraineté dans plusieurs domaines clés. Leurs choix de société réflètent qu’ils ont choisi la deuxième option dans le pari présenté par la FFHQ; que le gouvernement de Québec est le seul apte à assurer le développement du fait français en Amérique du Nord, même s’il n’encadre qu’une partie de celui-ci. Aujourd’hui, le Québec est devenu, dans les faits, une société distincte. La province du Québec n’a peut être pas le droit de se dire indépendante, mais le Québécois a certainement le droit se déclarer non-canadien. Même Harper le reconnait.

C’est bien beau tout ce blabla spéculatif. Arrivons à mon titre : Université du Québec à Sudbury.

Si, au lieu de s’obstiner à se séparer des Québécois, avec notre propre drapeau, nos propres institutions, nos propres comités, nos propres juges «bilingues»…, on s’était battu, en 1979, pour donner plus de pouvoir à ce gouvernement de Québec, pour se greffer à cette structure apte à protéger notre vitalité linguistique? Si on s’était battu, non pas pour le contrôle unilatéral de nos assises culturelles, mais plutôt pour un dialogue sain et une inclusion dans cette nouvelle société que l’on finissait justement d’imaginer? C’était bien trop dangereux que le Québec vienne s’imposer dans les compétences provinciales d’une autre province. L’Ontario n’avait pas envie de se faire assimiler, voyons donc!

Aujourd’hui, il est rendu beaucoup trop tard. Les deux modèles de société ont divergé, l’assimilation a décimé nos actifs, le nationalisme québécois a avorté le rêve du Canada français, et d’un coté ou de l’autre de la rivière des Outaouais, on arrive difficilement à se comprendre entre cousins, au niveau idéologique et linguistique, mais surtout sur le plan institutionnel. Peu importe la bonne volonté, le Franco-Ontarien et le Québécois vivent plus souvent qu’autrement un choc culturel la première fois qu’ils se rencontrent.

On s’est contentés, au lieu, face à l’abandon perçu de 90% de la nation, de se faire donner nos propres écoles, avec des curriculums traduits et des lois pour protéger les ayant-droits. Nos combats, pour les écoles, pour les conseils, pour les collèges, nous définissent aujourd’hui en tant que communauté. On ne sait pas grand-chose sur les Franco-Ontariens mais on sait qu’ils se battent pour leurs hôpitaux français, pour leurs collèges français et pour leurs écoles françaises. Comme l’a démontré un article publié au lancement de taGueule, la nécéssité et la possibilité d’une Université franco-ontarienne soulève encore des tollés.

Notre buddé Durham serait content

Selon moi, une telle université, c’est-à-dire pour les Franco-Ontariens, par les Franco-Ontariens, ne serait qu’un autre pas dans la mauvaise direction, un autre point de non-retour dans notre relation avec le Québec moderne. Un virage de plus vers le wet dream de Lord Durham.

Au lieu de s’obstiner à se doter d’une multitude d’institutions «à nous», pour s’inscrire dans la vision de Trudeau, pourquoi ne pas tenter d’harmoniser les systèmes d’éducation entre Québécois et FHQ, pour que partout au Canada, un francophone reçoive la même éducation? Pourquoi ne pas travailler sur une entente semblable à celle entre la France et le Québec pour qu’on puisse envoyer nos jeunes s’éduquer au Québec, dans leur patrie ancestrale? Pourquoi ne pas donner une désignation officielle de CÉGEP au Collège Boréal et à la Cité Collégiale? Pourquoi ne pas inclure la franco-ontarie dans le système universitaire bas-canadien, en adaptant le contexte et les conventions, mais en gardant le fond et le principe?

Les Gaspésiens n’ont pas «l’Université de la Gaspésie», le Lac-St-Jean n’a pas «l’Université des Saguenéens», mais plutôt l’Université du Québec à Rimouski et l’Université du Québec à Chicoutimi, respectivement. Je sais que ça ne se produira jamais, et je sais qu’il est trop tard pour espérer que cette idée attire un certain soutien populaire, mais reste que j’aimerais bien voir l’UQAS avant l’UFO.


Photo: Vue aérienne des installations de Vale à Sudbury, Bob Chambers/Kalmbach Publishing

Ville de la semaine sur URBANIA : Sudbury

En cette journée bissextile, je suis fier de vous annoncer que j’ai écris la chronique de la ville de la semaine pour le magazine URBANIA.

C’est la première Ville de la semaine à plus que quelques minutes de la belle province. J’aurais bien aimé dire que c’était la première hors-Québec mais Ottawa m’a devancé.

Selon moi, c’est un beau signe de bonne volonté, des deux bords de la rivière des Outaouais/Lac Témiscaminque, que de publier un texte de même. En plus, les gens de Sudbury ont une réduction sur l’abonnement à Urbania cette semaine! YEEE BOIIIEE!

Je vous suggère fortement de faire le tour un peu sur le site, selon moi le meilleur magazine/blogue/plateforme de diffusion francophone du Canada/Québec. Vous y lirez des textes de [name-drop d’une personnalité inconnue en Ontario] ou encore de [hipster montréalais quelconque] ainsi que des textes percutants sur [cause dont on a aucune connaissance hors-Québec, mais qu’on devrait] et [artistes intéressants qui gagneraient à être connus en Ontario]. En plus, ils sont drôles, pis c’est tout en français! Wow!


Photo: Sébastien Perth

Le meilleur documentaire franco-ontarien que vous n’avez jamais vu

Il y a environ deux semaines, je faisais une recherche YouTube pour le mot « franco-ontarien », dans l’espoir de trouver un vieux clip de Marie Soleil ou bien encore un vieux sketch de Volt pour mettre sur la page de taGueule en attendant le lancement imminent. Rien d’intéressant sur la première page. Deuxième page presqu’aussi plate à l’horizon.

Quand tout à coup, je tombe sur un titre qui m’intrigue. « J’ai besoin d’un nom (1978) documentaire franco-ontarien ». 6 views. Mis en ligne par « ontarois ». Son seul vidéo. Aucun commentaire. En ligne depuis une semaine.

J’ai vu des vieux documentaires sur le Québec, sur le Canada, sur l’Acadie, sur l’Ontario français, sur CANO, mais celui-ci ne me disait rien. Pourquoi j’en avais jamais entendu parler?

La mythologie franco-ontarienne

La décennie des années ’70 a une place importante dans l’histoire canadienne, québécoise, et franco-ontarienne. C’est là qu’on arrêté d’être canadiens-français, qu’on est devenu autre chose, qu’on a eu un drapeau, et qu’on attendait de voir ce qu’allaient faire nos cousins québécois, sans trop savoir ce que ça voulait dire pour nous. Mes parents, comme ceux de plusieurs gens de mon âge, ont vécu cette époque, mais je n’en connais que quelques anecdotes ici et là; la première Nuit sur l’étang, la création du drapeau franco-ontarien, une soirée passée à écouter tous les albums de Charlebois. En fait, c’était souvent des choses que j’apprenais à l’école et je demandais par la suite à mes parents leur version des faits.

Where have you been my whole life?

Mais là, j’avais devant moi un document d’une authenticité indiscutable (production de l’ONF) et d’une importance capitale. J’étais sérieusement abasourdi, en tant que franco-ontarien, étudiant en communications, et documentaire-ophile, que j’avais jamais entendu parler de ce film.

J’ai regardé le premier 5 minutes, et j’ai compris immédiatement que ce n’était pas le genre de film à regarder de façon distraite en regardant le hockey. J’ai tout de suite fait parvenir le lien à quelques autres collaborateurs de taGueule et j’ai fermé mon ordinateur, avec la ferme intention de m’enfermer dans mon sous-sol pour pouvoir me concentrer sur le film.

What the fuck?

Et j’ai été jeté à terre. Complètement. J’ai été en tabarnak toute la semaine après ça. Complètement outré. Ce film, c’est le genre de film qu’on devrait nous montrer au secondaire. Au Québec, on leur enseigne le Refus global, la Révolution tranquille, Speak White

Me semble que la moindre des choses serait de nous montrer ce film.

En gros, c’est un documentaire sur une réunion de l’ACFO à Sudbury, en 1976. Cette réunion sert de trame de fond au film, qui prend la forme d’un habile montage d’entrevues avec des intervenants parfois pertinents, parfois risibles, toujours percutants. Je veux même pas en dire plus.

Regardez le film. Pour l’amour de tout ce qui est franco-ontarien, regardez ce film. Faites-le circuler, parlez-en, n’importe quoi.

It’s when I remember who I was that I can’t remember who I am

Ce qu’on comprend en regardant ce film, c’est que les déboires actuels de l’Ontario français par rapport à l’assimilation, à la politique, et à la culture elle-même remontent à cette époque. Malgré tous les acquis de la communauté depuis 1978, les questions soulevées par le film sont toujours extrêmement pertinentes, et on n’y a pas encore trouvé de réponse. On a toujours besoin d’un nom.

Et si la Reine jouait au curling?

C’est le soixantième anniversaire du règne de la Reine Élizabeth. Who gives a shit?!

On dira ce que l’on voudra sur la Confédération, les rébellions de 1837, le statut de Westminster et le rapatriement de la Constitution, le Canada est toujours assujetti à la souveraineté de la monarchie britannique. C’est sa belle face, toujours vieillissante, qui apparait sur nos sous et notre argent.

Une examination un peu plus profonde du statut de la monarchie au Canada révèle que notre Reine n’est pas la Reine d’Angleterre, mais plutôt que la Reine Élizabeth est simultanément la Reine d’Angleterre, la Reine du Canada, la Reine de l’Australie et la Reine de la Nouvelle-Zélande, etc.

Je réclame une royauté canadienne, proprement dite. Au lieu de partager la face sur notre argent avec d’autres pays, pourquoi est-ce qu’on n’adopte pas un Prince qui viendrait marier une petite gaspésienne et qui deviendrait notre Roi, pour élever ses enfants au Canada. Ou encore mieux, s’il mariait une canadienne-française de la Saskatchewan et que ses enfants étaient ayant droits, pour qu’ils puissent recevoir une éducation francophone hors Québec. Ils deviendraient dans ce cas autant, si pas plus, canadiens que nous.

Ça pourrait nous donner, dans une génération, une royauté proprement canadienne, bilingue et biculturelle. Comme dans le cas de la royauté belge (le Roi des Belges, et non le Roi de la Belgique), on aurait un monarque du peuple et non du pays. Un roi ou une reine de la troisième solitude, celle des Canadiens bilingues.

Le sentiment républicain au Canada n’a jamais été une force majeure en politique. La fascination du Canada (et du monde entier) avec le mariage du Prince William confirme qu’on aime ça en titi la royauté, même si on est conscients quelque part que c’est complètement dépassé et inutile. Les seuls à se plaindre seraient les journalistes, qui verraient disparaître leurs chances de devenir gouverneur général.

Si on tient tant à conserver ce symbole archaïque et dépassé d’une quelconque autorité, pourquoi ne pas avoir un symbole qui nous représente? On est pognés avec cette monarchie de toute façon, pourquoi pas les faire travailler pour nous un peu? Au lieu de donner à nos Princes une vocation militaire, comme c’est le cas avec les petits Windsor en Grande-Bretagne, on pourrait les inscrire dans un programme de hockey local, et faire d’eux des joueurs de hockey de calibre professionnel. On s’en crisse pas mal du polo et du cricket, right?

Imagine ça, le Roi du Canada, premier choix au repêchage. Et pourquoi s’arrêter là? Il pourrait devenir propriétaire d’un club, un genre de player-coach-GM à la Reggie Dunlop. On pourrait déménager les Kings de LA à Saskatoon, à Moncton, à Sudbury… Pas besoin de s’inquiéter des finances, le Roi en aurait plein! Sa femme aussi pourrait faire un effort, soit jouer au curling, faire du bobsled, ou encore même du patinage artistique. À quand un Roi qui participe à des concours de bucherons? Un Prince qui fait du rodéo au Calgary Stampede? Une Princesse animatrice à MuchMusic?

Tant qu’à y être, on pourrait réviser les faces sur notre argent. Pourquoi pas Robert Nelson sur le 20$? Pourquoi pas Louis Riel sur le 25 sous? Étienne Brulé sur la cenne noire? Lord Durham sur le billet de mille? Rush? Gerry Boulet? Paul Henderson?


Image : Hommage à sa Gracieuse Majesté, Martin Bureau, 2008