______ le cratère s’intensifie – c’est vrai qu’on sait faire la fête et nos fiertés parmi les fissures plus ou moins tranquilles depuis un petit bout d’histoire, mais quand elles s’élargissent – comme ça – à force de niaiseries catastrophiques – on a beau enfiler nos raquettes pour multiplier l’étendue de nos steppettes – le gouffre s’impose et le cratérissage résultant sait bien écorcher même le plus fort des boucliers
______ quoi si nos bras se lassent – quoi si nos voix ne se croisent plus entre deux mises en abîme des questions plus grandes que nature – qui nous sommes et que faire de nos petites miettes de planète – comment les nommer ces miettes avant qu’elles ne soient aspirées par cette absence de lumière dont l’appétit ne sait distinguer le fruit de ses racines – la nuit de ses étoiles – l’étang de ses quenouilles
______ comment semer à nouveau les roseaux et les nénuphars en marge d’un décor dont on se sauve encore – on s’entend-tu qu’on laisse faire la grogne et les chuchotements en coulisses – grand déploiement par ici – que le ciel soit grand bleu, maigrichon ou crisse de gros trou noir ‘stie – grand déploiement par et pour ici maintenant au plus sacrant merci bonsoir câlisse – sacrament – c’est pas aujourd’hui qu’on se gênera de sortir nos gros mots parce que c’est vrai que tout – que tout – que tout est fucké
un poète